Blog

Quelle enveloppe fiscale choisir pour investir en bourse ?

Quand on investit en bourse, choisir la bonne enveloppe fiscale est presque aussi important que de sélectionner les bons actifs. Pourquoi ? Parce qu’elle va influencer de nombreux éléments, tels que la fiscalité appliquée sur vos gains, les types d’actifs accessibles ou encore le régime fiscal en cas de succession. Étant donné que chaque enveloppe a ses propres règles, certaines seront plus adaptées à votre profil que d’autres. C’est pour cela que dans cet article, nous allons passer en revue les quatre meilleures enveloppes fiscales pour investir en bourse : le Plan d’Épargne en Actions (PEA), le compte-titres ordinaire (CTO), le contrat d’assurance-vie et le Plan d’Épargne Retraite (PER). L’objectif est simple : vous aider à identifier celle qui correspond le mieux à vos besoins.

Plan d’Épargne en Actions : Une fiscalité imbattable

Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) permet de bénéficier de la fiscalité la plus avantageuse à la sortie, à condition de respecter certaines règles :

Les points clés à retenir sur le PEA

CaractéristiqueDétail
Nombre de PEA autorisés1 par personne
Plafond de versement150 000 € (300 000 € pour un couple marié ou pacsé avec imposition commune)
Composition du PEADeux comptes :

• Un compte espèces, qui sert à déposer les liquidités (versements, dividendes, ventes de titres, etc).

• Un compte-titres, qui permet de loger les titres éligibles au PEA.
Conditions de retrait• Avant 5 ans : Retrait = Fermeture du PEA, sauf exceptions.

• Après 5 ans : Retraits partiels autorisés, mais ⚠️ un retrait total entraîne la fermeture définitive du plan.
FraisTrès compétitifs pour les meilleurs courtiers.
Transfert vers un autre établissement✅ Possible à tout moment, sans perdre l’antériorité fiscale, mais des frais peuvent s’appliquer.
Donation❌ Il n’est pas possible de transmettre un PEA par donation de son vivant.

Une enveloppe fiscale dédiée aux actions européennes

Le PEA est conçu pour investir dans des actions de sociétés européennes, ainsi que dans des fonds ou ETF majoritairement composés de ces actions. Concrètement, vous pouvez y loger :

  • Des actions individuelles : titres de sociétés ayant leur siège dans l’Union européenne ou l’Espace économique européen (EEE), et soumises à l’impôt sur les sociétés.
  • Des parts de fonds (ETF et OPCVM) : à condition qu’ils soient investis à au moins 75 % en actions éligibles au PEA.
  • Certains ETF étrangers : éligibles grâce à la réplication synthétique, une méthode qui permet de reproduire la performance d’un indice via des produits dérivés, sans détenir physiquement les actions.

Les avantages fiscaux du PEA

Il y a deux éléments qui rendent le PEA si avantageux sur le plan fiscal :

  1. Report d’imposition : tant que vous ne retirez pas vos gains (plus-values et dividendes) de votre PEA, vous n’êtes pas imposé. Cela vous permet d’acheter, de vendre et de réinvestir librement vos gains au sein du PEA, sans subir de fiscalité intermédiaire.
  1. Fiscalité avantageuse à la sortie : à partir de la cinquième année de détention, les gains réalisés ne sont plus soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, mais uniquement aux prélèvements sociaux de 17,2 %. C’est tout simplement la fiscalité la plus attractive parmi toutes les enveloppes fiscales du marché.

Contrairement à l’assurance-vie, le PEA ne bénéficie d’aucun avantage fiscal spécifique en matière de succession. Au décès du titulaire, le PEA est automatiquement clôturé, et les titres et liquidités qu’il contient sont alors intégrés à l’actif successoral, soumis aux droits de succession selon le régime classique.

Dans quels cas utiliser le PEA ?

Étant donné que le PEA offre la fiscalité à la sortie la plus avantageuse, il sera à privilégier si vous souhaitez investir dans des actions, ETF ou fonds (OPCVM) européens éligibles.

En revanche, les ETF étrangers éligibles au PEA sont souvent moins attractifs que ceux disponibles via un Compte-Titres Ordinaire (CTO) : frais plus élevés, encours plus faibles, réplication synthétique, etc. À vous de voir si l’avantage fiscal du PEA compense ces limites.

Compte-Titres Ordinaire : Idéal pour investir à l’étranger 

Parmi toutes les enveloppes fiscales disponibles pour investir en bourse, le Compte-Titres Ordinaire (CTO) se distingue par sa liberté totale : aucun plafond de versement, aucune restriction sur les retraits ou les actifs disponibles. Vous investissez ce que vous voulez, quand vous voulez, où vous voulez.

Les points clés à retenir sur le CTO

CaractéristiqueDétail
Nombre de CTO autorisésIllimité
Plafond de versementAucun
Composition du CTODeux comptes :

• Un compte espèces, qui sert à déposer les liquidités (versements, dividendes, ventes de titres, etc)

• Un compte-titres, qui permet de loger les titres.
Conditions de retraitAucun
FraisTrès compétitifs pour les meilleurs courtiers
Actifs disponiblesTous les actifs financiers (actions, ETF, fonds, obligations, etc) à l’échelle mondiale.
Transfert vers un autre établissement✅ Possible à tout moment, mais des frais peuvent s’appliquer.
Donation✅ Autorisée, avec possibilité de transmettre tout ou une partie du portefeuille à un ou plusieurs bénéficiaires.

Une fiscalité peu avantageuse

À l’inverse du PEA, le compte-titres ordinaire n’offre aucun avantage fiscal spécifique. Concrètement, voici les deux éléments qui font du CTO une enveloppe peu attractive sur le plan fiscal :

  1. Pas de report d’imposition : chaque gain réalisé (plus-values, dividendes et intérêts) est imposé l’année de sa perception, même si vous ne les sortez pas de l’enveloppe.
  1. Les gains générés sont imposés de manière classique :
  • Par défaut, vous êtes soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % (dont 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux) ;
  • Sur option, vous pouvez opter pour une imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu (0 %, 11 %, 30 %, 41 %, 45 %), à laquelle s’ajoutent les 17,2 % de prélèvements sociaux.

Si vous optez pour le barème de l’impôt sur le revenu, vos dividendes bénéficient d’un abattement de 40 %. Autrement dit, seuls 60 % du montant sont soumis à l’impôt. En revanche, les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent sur la totalité des dividendes, sans aucun abattement.

Une transmission potentiellement avantageuse

Le compte-titres ordinaire (CTO) peut être transmis aussi bien de votre vivant (par donation) qu’à votre décès (par succession). Dans les deux cas, cette transmission présente un avantage fiscal non négligeable : les plus-values latentes (plus-values non réalisées par une vente) sont purgées.

Donation : une stratégie fiscale efficace

Transmettre son compte-titres ordinaire par donation peut être très avantageux sur le plan fiscal. Selon le lien de parenté avec le bénéficiaire, un certain abattement et un taux d’imposition spécifiques s’appliquent. Par exemple, pour son enfant, l’État permet de donner jusqu’à 100 000 € par parent et par enfant sans avoir à payer d’impôts, et ce tous les 15 ans. Un couple peut donc transmettre jusqu’à 200 000 € à chacun de ses enfants tous les 15 ans sans payer de droits de donation.

Mais le plus important est que, dans le cas d’une donation de compte-titres ordinaire, les plus-values accumulées par le donateur ne sont pas imposées : la fiscalité sur les plus-values ne s’appliquera que sur les gains réalisés après la donation, calculés à partir de la valeur des titres au jour du transfert. Autrement dit, le bénéficiaire repart de zéro fiscalement.

Exemple : vous donnez à votre enfant un CTO valorisé à 80 000 €, dont l’investissement initial était de 30 000 €. Votre enfant ne paiera aucun droit de donation, ni impôt sur les 50 000 € de plus-values accumulées. Il ne sera imposé que s’il revend les titres, et uniquement sur la plus-value réalisée à partir de 80 000 €.

Succession : une neutralité fiscale sur les plus-values latentes

En cas de décès, le CTO est temporairement bloqué le temps que la succession soit réglée. Les titres qu’il contient sont alors réévalués à leur valeur au jour du décès. Cette réévaluation permet également de purger les plus-values latentes. Ainsi, les héritiers n’ont pas à payer d’impôts sur ces gains accumulés par le défunt.

La fiscalité ne s’appliquera que si les héritiers décident de vendre les titres, et uniquement sur la plus-value calculée à partir de la valeur des titres au jour du décès.

En revanche, la valeur du CTO entre pleinement dans l’actif successoral, et est donc soumise aux droits de succession, selon le barème en vigueur et le lien de parenté avec le défunt.

Vous pouvez consulter les pages ci-dessous pour connaître les abattements et le barème d’imposition applicables selon le lien de parenté, que ce soit dans le cadre d’une donation ou d’une succession :

Dans quels cas utiliser un CTO ?

Le CTO est quasiment incontournable pour investir dans des actifs non éligibles au PEA, comme les actions individuelles étrangères, les ETF et fonds internationaux, les obligations, et bien d’autres encore. Pour cette raison, il sera particulièrement adapté en complément du PEA pour diversifier son portefeuille. Attention toutefois à bien maîtriser sa fiscalité, qui est nettement moins avantageuse que d’autres enveloppes fiscales comme le PEA et l’assurance-vie.

Assurance-vie : Idéal pour transmettre votre patrimoine

L’assurance-vie se positionne comme l’enveloppe fiscale idéale pour transmettre votre patrimoine à vos bénéficiaires de manière optimisée lors de votre succession.

Les points clés à retenir sur l’assurance-vie

CaractéristiqueDétail
Nombre d’assurances-vie autoriséesIllimité (mais les avantages fiscaux s’appliquent globalement, et non par contrat)
Plafond de versementAucun
Composition de l’assurance-vieDeux types de supports d’investissement :

• Fonds en euros : Votre capital est garanti, mais le rendement est faible.

• Unités de compte (actions, ETF, OPCVM, SCPI, etc) : Un potentiel de rendement plus élevé, mais avec un risque de perte en capital.
Actifs disponiblesChaque assurance-vie donne accès à un nombre d’actifs différent, d’où l’importance de bien choisir son contrat afin de bénéficier du plus large choix possible.
Conditions de retraitAvant et après 8 ans : Retrait partiel autorisé, mais ⚠️ un retrait total entraîne la fermeture du contrat.
FraisPeu compétitifs : Même les meilleurs contrats appliquent des frais de gestion annuels de 0,5 % par an sur les unités de compte.
Transfert vers un autre établissement❌ Le transfert d’un contrat d’assurance-vie vers un autre établissement n’est possible que si les deux contrats sont gérés par le même assureur.
Donation❌ Il n’est pas possible de transmettre un contrat d’assurance-vie par donation de son vivant.

Une fiscalité avantageuse à la sortie

Même si elle reste nettement moins attractive que celle du PEA, l’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité à la sortie plutôt intéressante, grâce à deux avantages majeurs :

1. Report d’imposition

Comme pour le PEA, les gains générés sur votre contrat d’assurance-vie ne sont imposés que lorsque vous les retirez (rachat). Tant que vous les laissez dans le contrat, vous n’êtes pas imposable.

2. Abattement annuel sur les gains

À partir du huitième anniversaire du contrat, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les gains :

  • 4 600 € pour une personne seule
  • 9 200 € pour un couple soumis à imposition commune

Concrètement, cela signifie que vous pouvez retirer chaque année jusqu’à 4 600 € de gains (ou 9 200 € pour un couple), en ne payant que les prélèvements sociaux de 17,2 %.

En dehors de cet abattement, la fiscalité appliquée dépend de l’ancienneté du contrat ainsi que du montant total des versements effectués. Voici un résumé :

Durée du contratFiscalité en cas de retrait
Moins de 8 ans30 % (Prélèvement Forfaitaire Unique) ou IR + 17,2 % de PS
Plus de 8 ans, versements ≤ 150 000 €24,7 % (7,5 % d’impôt + 17,2 % de PS) ou IR + 17,2 % de PS
Plus de 8 ans, versements > 150 000 €30 % (Prélèvement Forfaitaire Unique) ou IR + 17,2 % de PS

Le meilleur outil pour transmettre son patrimoine

L’un des grands atouts de l’assurance-vie est sa fiscalité avantageuse en cas de succession. Elle permet de transmettre son capital aux personnes de son choix (famille, amis, conjoint, etc.) dans des conditions très favorables.

  • Pour les versements effectués avant 70 ans : chaque bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 152 500 € sans payer d’impôt. La part comprise entre 152 500 € et 852 500 € (soit 700 000 € imposables) est taxée à 20 %, puis au-delà de 852 500 €, elle est taxée à 31,25 %, quel que soit le lien avec le souscripteur.
  • Pour les versements effectués après 70 ans : l’abattement global tombe à 30 500 €, à partager entre tous les bénéficiaires. Au-delà, les sommes sont soumises aux droits de succession classiques, selon le lien de parenté. C’est donc un cadre fiscal nettement moins avantageux.

Dans quels cas utiliser un contrat d’assurance-vie ?

Vous l’aurez compris, l’assurance-vie est principalement adaptée pour transmettre son patrimoine à ses bénéficiaires dans des conditions fiscales avantageuses au moment de sa succession.

Plan d’Épargne Retraite : Épargner en réduisant vos impôts

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est une enveloppe fiscale de défiscalisation, qui permet de déduire les versements réalisés sur le contrat de votre revenu imposable (dans une certaine limite), réduisant ainsi votre impôt.

Les points clés à retenir sur le PER

CaractéristiqueDétail
Nombre de PER autoriséesIllimité (mais les avantages fiscaux s’appliquent globalement, et non par contrat)
Plafond de versementAucun
Composition du PERDeux types de supports d’investissement :

• Fonds en euros : Votre capital est garanti, mais le rendement est faible.

• Unités de compte (actions, ETF, OPCVM, SCPI, etc) : Un potentiel de rendement plus élevé, mais avec un risque de perte en capital.
Actifs disponiblesChaque PER donne accès à un nombre d’actifs différent, d’où l’importance de bien choisir son contrat afin de bénéficier du plus large choix possible.
Conditions de retrait⚠️ Fonds bloqués jusqu’à la retraite (sauf exceptions).
FraisPeu compétitifs : Même les meilleurs contrats appliquent des frais de gestion annuels de 0,5 % par an sur les unités de compte.
Transfert vers un autre établissement✅ Possible à tout moment, mais des frais peuvent s’appliquer.
Donation❌ Il n’est pas possible de transmettre un PER par donation de son vivant.

Un double avantage fiscal

  1. Un report d’imposition sur les gains

Comme pour le PEA et l’assurance-vie, tant que vous ne retirez pas vos gains de l’enveloppe, vous n’êtes pas imposé. Cela permet à votre capital de croître en toute liberté (en achetant, vendant et en réinvestissant au sein du contrat) sans avoir à subir de fiscalité intermédiaire.

  1. Une déduction fiscale sur les versements

Comme mentionné précédemment, l’un des atouts majeurs du PER, c’est la possibilité de déduire les versements réalisés sur le contrat de vos revenus imposables, dans la limite des plafonds en vigueur. Concrètement, cela veut dire que si vous avez un revenu imposable de 70 000 € et que vous versez 5 000 € sur votre PER, grâce à la déductibilité de ces versements, votre revenu imposable ne sera plus de 70 000 €, mais de 65 000 €.

De plus, plus votre Tranche Marginale d’Imposition (TMI) est élevée, plus l’économie d’impôt sera intéressante. Voici quelques exemples concrets pour un versement de 5 000 € afin d’illustrer ce point :

  • TMI à 45 % → économie d’impôt : 2 250 € (5 000 € × 45 %)
  • TMI à 41 % → économie d’impôt : 2 050 € (5 000 € × 41 %)
  • TMI à 30 % → économie d’impôt : 1 500 € (5 000 € × 30 %)

En clair, plus votre imposition est élevée, plus le PER devient attractif. C’est donc une enveloppe fiscale particulièrement pertinente pour les contribuables imposés à 30 %, 41 % ou 45 %.

Une fiscalité au moment de la sortie à anticiper

En réalité, cette enveloppe fiscale ne supprime pas l’impôt, elle le repousse simplement au moment de la retraite. À la sortie du PER, la fiscalité appliquée va dépendre du type de versements réalisés sur le contrat :

Vous avez déduit les versements de vos revenus imposables :

  • Les versements que vous avez réalisés sur le PER sont imposés au barème de l’impôt sur le revenu (0 %, 11 %, 30 %, 41 %, 45 %), mais pas aux prélèvements sociaux.
  • Les plus-values, quant à elles, sont taxées au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %.

Vous n’avez pas déduit les versements de vos revenus imposables :

  • Les versements que vous avez réalisés sur le PER ne sont pas imposables.
  • Seules les plus-values restent soumises au PFU de 30 %.

👉 Il est donc essentiel d’analyser votre situation fiscale actuelle et future. Si vous êtes aujourd’hui dans une tranche à 30 %, 41 % ou 45 % et que vous anticipez une baisse de votre TMI à la retraite, le PER peut être particulièrement avantageux. Cela vous permet de réduire votre fiscalité durant votre vie active, période où la pression fiscale est souvent la plus forte, afin de la reporter à la retraite, lorsque votre taux d’imposition sera plus faible.

Outil de transmission patrimoniale potentiellement attractif

Enfin, sachez que comme pour l’assurance-vie, le Plan d’Épargne Retraite bénéficie également d’une fiscalité avantageuse lors de la succession :

  • Décès avant 70 ans : chaque bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500 €. Au-delà, et jusqu’à 852 500 € (soit 700 000 € imposables), les capitaux transmis sont taxés à 20 %, puis à 31,25 % au-delà.
  • Décès après 70 ans : les bénéficiaires se partagent un abattement global de 30 500 €. Au-delà de 30 500 €, les sommes sont intégrées à l’actif successoral et donc soumises aux droits de succession classiques, selon le lien de parenté.

En cas de décès, il est important de savoir que l’abattement fiscal de 152 500 € s’applique globalement à l’assurance-vie et au PER. Cela signifie qu’un même bénéficiaire désigné sur les deux produits ne pourra pas cumuler deux abattements : il ne disposera que d’un seul plafond de 152 500 € pour les deux contrats.

Dans quels cas utiliser le PER ?

Comme mentionné précédemment, le PER s’adresse avant tout aux contribuables soumis à une forte imposition (30 %, 41 %, 45 %) et qui anticipent une baisse de leur fiscalité une fois à la retraite. Concrètement, il permet d’alléger la charge fiscale pendant la vie active (lorsqu’elle est la plus élevée), en la reportant à la retraite, lorsque le taux d’imposition est plus avantageux.

Tableau récapitulatif des meilleures enveloppes fiscales pour investir en bourse

EnveloppesFiscalité à la sortieFiscalité à la successionActifs disponiblesConditions de retraitPlafond de versementReport d’impositionNombre de comptes autorisésFrais
Plan d’Épargne en Actions (PEA)• Avant 5 ans : les gains sont imposés au PFU de 30 %.

• Après 5 ans : seuls les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent sur les gains.
Transmission classique (droits de succession selon le lien de parenté).Actions européennes, fonds européens, ETF européens + ETF étrangers (via réplication synthétique).• Avant 5 ans : Retrait = Fermeture du PEA, sauf exceptions.

• Après 5 ans : Retraits partiels autorisés, mais ⚠️ un retrait total entraîne la fermeture définitive du plan.
150 000 € (300 000 € pour un couple)✅ Gains imposés uniquement à la sortie.1Très compétitifs chez les meilleurs courtiers.
Compte-Titres Ordinaire (CTO)Les gains sont imposés au PFU de 30 % ou au barème de l’IR + 17,2 % de PS (sur option).Transmission classique (droits de succession selon le lien de parenté).Tous les actifs financiers (actions, ETF, fonds, obligations, etc.) à l’échelle mondiale.AucunAucun❌ Les gains sont imposables l’année de leur perception.IllimitéTrès compétitifs chez les meilleurs courtiers.
Assurance-vie• Avant 8 ans : les gains sont imposés au PFU de 30 % ou au barème de l’IR + 17,2 % de PS (sur option).

• Après 8 ans : jusqu’à 4 600 € de gains par an (ou 9 200 € pour un couple) sont exonérés d’impôt, seuls les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent. Au-delà de cet abattement : taux de 24,7 % ou 30 % selon le montant total des versements.
• Pour les versements réalisés avant 70 ans : 152 500 € exonérés par bénéficiaire.

• Après 70 ans : 30 500 € exonérés à partager entre les bénéficiaires.
Fonds en euros + unités de compte (ETF, actions, fonds, SCPI...).Avant et après 8 ans : les retraits partiels sont autorisés, mais ⚠️ un retrait total entraîne la fermeture définitive du contrat.Aucun✅ Gains imposés uniquement à la sortie.Illimité (mais les avantages fiscaux ne sont pas cumulables entre contrats)Peu compétitifs : 0,5 % par an sur les unités de compte (pour les meilleurs contrats)
Plan d’Épargne Retraite (PER)Si les versements ont été déduits des revenus imposables :

• Versements imposés à l’IR à la sortie, mais pas aux prélèvements sociaux.
• Plus-values taxées au PFU de 30 %.

Si les versements n’ont pas été déduits des revenus imposables :

• Versements non imposables.
• Plus-values taxées au PFU de 30 %.
• Décès avant 70 ans : 152 500 € exonérés par bénéficiaire.

• Après 70 ans : 30 500 € exonérés à partager entre les bénéficiaires.
Fonds en euros + unités de compte (ETF, actions, fonds, SCPI...).Fonds bloqués jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels (achat de la résidence principale, invalidité…).Aucun✅ Gains imposés uniquement à la sortie.Illimité (mais les avantages fiscaux ne sont pas cumulables entre contrats)Peu compétitifs : 0,5 % par an sur les unités de compte (pour les meilleurs contrats)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *